Les deux catégories de logiciels malveillants à se méfier

les catégories de logiciels malveillants

Aujourd’hui, les logiciels malveillants constituent un danger majeur pour la sécurité informatique. Deux types de logiciels malveillants, les malwares et les spywares, représentent des risques importants, chacun avec des effets uniques et souvent destructeurs. Alors que les malwares peuvent endommager un système de façon visible, les spywares opèrent souvent en toute discrétion, surveillant et capturant des données confidentielles sans éveiller de soupçons. Se protéger contre ces logiciels exige de comprendre leurs mécanismes et les méthodes de prévention.

Les différents types de Malwares les plus connus

Les malwares (ou logiciels malveillants) regroupent une large variété de programmes malveillants qui visent à perturber, endommager ou infiltrer le système d’exploitation d’un PC ou d’appareil mobile. Ils peuvent provoquer des pannes importantes, ralentir les appareils ou accéder aux données sensibles des utilisateurs. Voici les types de malwares les plus courants et leurs moyens de défense.

les malwares

🌐 Virus

Les virus informatiques sont parmi les formes les plus anciennes de logiciels malveillants. Ils fonctionnent comme des parasites en s’attachant aux fichiers ou programmes d’un ordinateur. Dès qu’un fichier infecté est exécuté, le virus se réplique dans d’autres fichiers exécutables, propageant la contamination. Les effets peuvent être variés : certains virus se contentent d’afficher des messages ennuyeux, tandis que d’autres causent des dommages plus graves en corrompant des données ou rendant l’appareil inutilisable.
Exemple : En 2017, le virus NotPetya a causé des milliards de dollars de dégâts dans des entreprises à l’échelle mondiale en bloquant des systèmes entiers.
Prévention :

  • Installer un antivirus de qualité et le mettre à jour régulièrement.
  • Ne pas télécharger de fichiers inconnus ou ouvrir des liens suspects dans les e-mails.

🖧 Vers

Contrairement aux virus, les vers n’ont pas besoin de fichiers ou programmes pour se propager. Ils se déplacent de manière autonome via les réseaux, exploitant les vulnérabilités d’un système ou les failles de sécurité pour infecter d’autres appareils connectés. Leur vitesse de propagation peut être redoutable, permettant à un ver de se répandre sur des milliers de machines en quelques heures seulement, créant des pannes de réseaux et des ralentissements importants.
Exemple : Le ver WannaCry en 2017 a paralysé des hôpitaux, entreprises et services publics dans plusieurs pays en cryptant les données de millions d’ordinateurs.
Prévention :

  • Utiliser un pare-feu solide pour filtrer le trafic réseau.
  • Garder les logiciels et systèmes d’exploitation à jour pour combler les failles de sécurité.

🏛️ Cheval de Troie

Le cheval de Troie est un type de malware qui se déguise en programme ou fichier légitime. En apparence inoffensif, il peut masquer des logiciels d’espionnage, des enregistreurs de frappe ou des portes dérobées permettant à des attaquants de prendre le contrôle du système à distance. Les chevaux de Troie sont souvent utilisés pour voler des informations sensibles, installer d’autres malwares ou espionner les activités d’un utilisateur.
Exemple : En 2018, des cybercriminels ont utilisé le cheval de Troie Emotet pour voler des données financières sensibles et accéder aux comptes bancaires des utilisateurs.
Prévention :

  • Télécharger uniquement des logiciels de sources fiables.
  • Utiliser des outils de détection avancés capables d’identifier les fichiers malveillants camouflés.

💾 Logiciel malveillant sans fichier

Ce type de malware n’écrit rien sur le disque dur, mais exécute son code directement dans la mémoire de l’appareil. Cela lui permet d’être extrêmement difficile à détecter par les antivirus traditionnels. Une fois en mémoire, ce malware peut collecter des données, modifier les paramètres système ou même introduire d’autres malwares dans le système.
Exemple : Les attaques sans fichier représentent environ 40 % des cyberattaques en entreprise, selon une étude de Sophos en 2021.
Prévention :

  • Utiliser des outils de sécurité capables de surveiller l’activité en mémoire et détecter les comportements suspects.
  • Effectuer des audits de sécurité réguliers pour repérer les activités inhabituelles.

🛠️ Cryptojacker

Les cryptojackers sont des logiciels malveillants conçus pour détourner la puissance de calcul d’un appareil et l’utiliser pour le minage de cryptomonnaies, sans le consentement de l’utilisateur. Ils fonctionnent souvent en arrière-plan et passent inaperçus, mais ils consomment énormément de ressources système, ce qui ralentit fortement les performances de l’appareil et augmente la consommation d’énergie.
Exemple : En 2020, une étude de McAfee a montré que les cryptojackers ont infecté plus de 4 millions d’appareils dans le monde.
Prévention :

  • Installer des bloqueurs de scripts sur le navigateur pour empêcher les cryptojackers d’exploiter les ressources de l’appareil.
  • Surveiller les performances de l’appareil pour détecter toute utilisation anormale des ressources.

🤖 Botnet

Un botnet est un ensemble d’ordinateurs infectés et contrôlés à distance par un cybercriminel. Chaque ordinateur du botnet, appelé un « bot », peut être utilisé pour lancer des attaques de grande envergure, telles que des attaques par déni de service (DDoS), qui inondent un serveur de requêtes et le rendent inutilisable. Les botnets sont également utilisés pour diffuser d’autres malwares ou envoyer des spams.
Exemple : Le botnet Mirai a été utilisé pour mener des attaques DDoS massives en 2016, affectant des sites comme Twitter, Spotify, et Netflix.
Prévention :

  • Limiter les services réseau non utilisés pour éviter d’être intégré à un botnet.
  • Utiliser des solutions de protection réseau et effectuer des scans réguliers.

🛡️ Rootkit

Les rootkits sont des logiciels malveillants conçus pour prendre le contrôle d’un appareil au niveau le plus profond du système d’exploitation, rendant les autres malwares indétectables. Ils sont souvent utilisés par des cybercriminels pour conserver un accès prolongé à un système, leur permettant d’espionner les utilisateurs et de manipuler le système sans être détectés.
Exemple : En 2005, un rootkit caché dans un logiciel Sony a infecté des millions d’ordinateurs, permettant un accès furtif aux systèmes infectés.
Prévention :

  • Utiliser des solutions de détection spécifiques aux rootkits et des logiciels de sécurité performants.
  • Mettre à jour les systèmes pour éliminer les vulnérabilités qui pourraient être exploitées.

🔒 Ransomware

Les ransomwares sont des logiciels de chantage qui encryptent les fichiers de l’utilisateur et exigent une rançon pour les décrypter. Ils ciblent souvent des entreprises ou des infrastructures critiques, causant des pertes financières énormes. En 2023, le coût des attaques par ransomware a dépassé 20 milliards de dollars à l’échelle mondiale.
Exemple : L’attaque du ransomware Ryuk en 2021 a touché plusieurs hôpitaux, causant des pannes dans les services de santé.
Prévention :

  • Sauvegarder régulièrement les données pour éviter de perdre des informations importantes en cas d’attaque.
  • Utiliser des logiciels de sécurité et ne jamais ouvrir de pièces jointes suspectes.

Les catégories de spywares les plus dangereuses

Les spywares sont conçus pour espionner les activités des utilisateurs. Ils fonctionnent discrètement et capturent des données sensibles, telles que les mots de passe, l’historique de navigation et d’autres informations personnelles. Ces logiciels sont particulièrement dangereux car ils opèrent souvent sans éveiller de soupçons.

les spywares

🔑 Keyloggers

Les keyloggers enregistrent toutes les frappes de clavier, permettant aux cybercriminels de capturer les mots de passe, les informations de connexion et d’autres données sensibles.
Exemple : En 2019, des campagnes de keylogging ont ciblé des entreprises pour voler des données confidentielles, causant des millions de dollars de pertes.
Prévention :

  • Utiliser des claviers virtuels pour les opérations sensibles et installer un anti-spyware performant.

📸 Screen loggers

Les screen loggers capturent des images de l’écran à intervalles réguliers pour suivre l’activité de l’utilisateur en temps réel.
Prévention :

  • Mettre en place des solutions de sécurité qui empêchent la capture d’écran non autorisée.

📷 Espionnage par webcams

Certains spywares peuvent activer les webcams pour surveiller les utilisateurs sans leur consentement, compromettant leur vie privée.
Prévention :

  • Désactiver la webcam lorsque vous ne l’utilisez pas et couvrir l’objectif avec une cache.

📍 Trackers

Les trackers suivent l’historique de navigation et les habitudes en ligne des utilisateurs, souvent dans le but de vendre ces informations.
Prévention :

  • Utiliser des extensions de navigateur pour bloquer les cookies et la publicité ciblée.

🖼️ Adware

Les adwares affichent des publicités envahissantes et collectent souvent des informations sur les préférences en ligne des utilisateurs.
Prévention :

  • Installer un bloqueur de publicité et éviter les téléchargements de sources douteuses.

Autres faits et chiffres à connaitre sur les malwares

Les malwares et spywares continuent de croître de façon alarmante. En 2023, le coût global lié aux cyberattaques a dépassé les 8 milliards de dollars dans le monde, en grande partie à cause des ransomwares et des spywares qui s’infiltrent dans les entreprises et les appareils personnels. Les vers et les chevaux de Troie représentent 45 % des malwares détectés sur les réseaux d’entreprise, tandis que les logiciels espions affectent plus de 30 % des utilisateurs de mobiles Android. Ces chiffres montrent que l’évolution des menaces numériques nécessite une vigilance accrue et une protection en constante amélioration.

Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *