Contrairement à une idée reçue, une infrastructure On-Premise n’est pas infaillible. Bien que ces systèmes soient hébergés sur site, sous la surveillance directe de l’entreprise, ils présentent des failles importantes qui peuvent compromettre la sécurité des données. Entre risques physiques, cyberattaques et négligence humaine, les dangers sont bien réels.
Un serveur On premise n’est pas à l’abri des avaries
Les infrastructures On-Premise sont particulièrement vulnérables aux aléas physiques, qui peuvent survenir de manière imprévisible et causer des dommages irréparables :
🔥 Incendie
Un court-circuit, une surcharge électrique ou un incident externe peut rapidement provoquer un incendie dans les locaux où sont hébergés les serveurs. Contrairement aux datacenters professionnels qui disposent de systèmes sophistiqués de détection et de suppression des incendies, les installations sur site sont souvent moins bien équipées. En quelques minutes, l’ensemble des données peut être perdu.
⚡ Pannes matérielles
Les serveurs, comme tout matériel informatique, ont une durée de vie limitée. Les disques durs, les alimentations électriques ou les cartes mères peuvent tomber en panne, entraînant des interruptions de service voire des pertes de données définitives si des sauvegardes régulières ne sont pas effectuées.
🛠️ Casse ou vol
Le vol d’un serveur physique reste une menace bien réelle, notamment pour les petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas toujours de systèmes de sécurité avancés. La casse, qu’elle soit accidentelle ou intentionnelle, peut également rendre le matériel inutilisable.
🌊 Catastrophes naturelles et inondations
Les infrastructures On-Premise sont particulièrement sensibles aux désastres naturels. Une inondation ou un tremblement de terre peut anéantir les installations sur site en quelques heures. Contrairement aux infrastructures cloud qui répartissent les données sur plusieurs sites géographiquement distincts, un serveur On-Premise concentre tout au même endroit, augmentant considérablement le risque de perte totale.
Un personnel malveillant peut saboter tout le système
L’un des plus grands risques pour une infrastructure On-Premise vient de l’intérieur : le facteur humain. Un employé mécontent ou malintentionné peut causer des dommages bien plus graves qu’une attaque externe.
🕵️ Sabotage interne
Un personnel ayant un accès direct au serveur peut :
- Supprimer ou endommager des fichiers critiques, rendant les données ou les applications inutilisables.
- Détourner des informations sensibles pour les revendre ou les divulguer à des concurrents.
- Désactiver des systèmes de sécurité ou modifier les configurations pour faciliter une intrusion future.
Ces actions, souvent difficiles à détecter à temps, peuvent paralyser les opérations d’une entreprise en quelques heures.
💻 Hacking interne
Avec un accès privilégié, un employé malveillant peut également faciliter le piratage du serveur On-Premise :
- Installer des logiciels espions ou des backdoors permettant un accès externe aux données.
- Voler ou détruire des bases de données, compromettant la confidentialité des informations clients et partenaires.
- Planter des virus ou ransomware, bloquant tout le système jusqu’à paiement d’une rançon.
🔓 Failles exploitées par négligence
Même sans intention malveillante, un employé négligeant peut accidentellement créer une faille de sécurité en :
- Partageant ses identifiants d’accès.
- Installant des logiciels non autorisés ou infectés.
- Utilisant un mot de passe faible ou réutilisé, facilement exploitable par un attaquant.
Un système On-Premise ne peut être plus sûr que les personnes qui y ont accès. Une entreprise doit donc non seulement mettre en place des politiques de sécurité rigoureuses, mais aussi former son personnel à reconnaître et éviter les comportements risqués.
A voir aussi: Comment s’appelle un logiciel qui infecte un fichier et endommage un ordinateur ?
Négligence de la maintenance et mise à jour
La maintenance et les mises à jour régulières des systèmes informatiques sont essentielles pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement des infrastructures On-Premise. Pourtant, les négligences dans ces domaines peuvent rapidement transformer une structure en passoire numérique.
🛠️ Logiciels obsolètes
Les outils logiciels comme les ERP, SharePoint, ou autres systèmes de gestion nécessitent des mises à jour fréquentes pour corriger des failles de sécurité découvertes par les éditeurs.
- Un logiciel non mis à jour devient une cible facile pour les cybercriminels qui exploitent des failles connues.
- Les correctifs de sécurité incluent souvent des améliorations cruciales contre les attaques récentes (ransomware, phishing, etc.). Sans ces correctifs, le risque d’intrusion augmente considérablement.
- Les logiciels obsolètes peuvent également entraîner des problèmes de compatibilité avec d’autres outils ou systèmes, fragilisant encore plus l’ensemble de l’infrastructure.
⚙️ Entretien matériel
Les composants physiques des serveurs, comme les disques durs, les alimentations ou les unités de refroidissement, nécessitent une attention régulière. En l’absence d’entretien :
- Une usure normale peut entraîner des pannes imprévues, causant une perte d’accès ou des défaillances critiques.
- Des composants défectueux peuvent provoquer des interruptions en cascade, rendant le système instable.
- Une mauvaise gestion de la température ou de l’alimentation électrique peut réduire la durée de vie du matériel et augmenter les risques de panne complète.
🌐 Réaction en chaîne
Lorsqu’un matériel ou un logiciel est négligé, il peut entraîner une réaction en chaîne :
- Une simple panne de disque peut bloquer l’accès aux données critiques.
- Un logiciel vulnérable peut devenir la porte d’entrée pour des virus ou des attaques ciblées, compromettant l’ensemble du réseau.
- Ces incidents peuvent rapidement perturber l’activité de l’entreprise, augmentant les coûts liés à la récupération des données ou à l’arrêt temporaire des opérations.
Un serveur on permise n’est pas totalement invulnérable
Les infrastructures On-Premise sont souvent perçues comme plus sécurisées en raison de leur hébergement sur site, sous le contrôle direct des administrateurs. Pourtant, cette proximité peut engendrer un excès de confiance, ce qui réduit la vigilance nécessaire pour assurer une sécurité optimale.
- Les administrateurs réseau d’un système On-Premise peuvent avoir tendance à relâcher leur garde, pensant que l’absence d’accès externe limite les risques.
- Ce sentiment de sécurité peut conduire à des erreurs humaines, comme des mots de passe faibles, une gestion laxiste des accès ou des configurations inappropriées.
💻 Connectivité : une faille inévitable
Même si un serveur On-Premise n’autorise pas d’accès à distance, il reste connecté à Internet, ce qui le rend vulnérable aux attaques :
- Le piratage d’un poste client connecté au réseau peut permettre à un cybercriminel de pénétrer l’ensemble du système. Par exemple, un simple logiciel malveillant installé sur un ordinateur peut compromettre les données stockées sur le serveur.
- Une connexion mal sécurisée entre le serveur et des appareils locaux ou des périphériques externes (imprimantes, disques externes) peut devenir une faille exploitable.
🕵️ Piratage ciblé : une possibilité réelle
Même si pirater un serveur On-Premise peut sembler plus difficile qu’une infrastructure cloud, ce n’est pas impossible :
- Les attaquants peuvent utiliser des méthodes avancées comme des attaques par force brute, des malwares ciblés ou l’ingénierie sociale pour obtenir des accès.
- Une fois à l’intérieur, ils peuvent voler des données, bloquer l’accès aux systèmes (ransomware), ou même détruire l’infrastructure logique.
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